La Petite Bourgeoisie
Une petite étude sociologique de cette classe sociale.
Cet écrit vise a éclairer le lecteur sur la sociologie de cette classe que j’appelle “petite bourgeoisie”. Mais avant tout qu’est-donc cette classe, à qui fait elle référence, et pourquoi cette distinction de petite ?
Ce qui caractérise cette classe, c’est ce qui la sépare de la bourgeoisie a proprement parler. Comme la bourgeoisie, elle est composée en grande partie de cadres, est attachée à la famille, et possède souvent une famille étendue, avec des “domaines familliaux”, où ce réuinisse anuellement les membres. Ils sont amateurs d’arts, et de culture, et de haute culture, c’est à dire, pas de culture populaire. On remplaçeras le rap, et les marvels, par le Jazz et le théatre. En ces points ils sont indissociables de la grande bourgeoisie, avec laquelle ils ont souvent (et pour ainsi dire c’est prèsque la règle), un lien familial.
Mais qu’alors fait de cette classe “petite”? Commençons par des détails: contrairement à la grande bourgeoisie, ils n’habitent rarement Paris. Si nombreux parmi eux y travaillent, ou y vont quotidiennement, ils restent néanmoins dans des banlieues bourgeoises, en particulier dans les Yvelines. D’autres appartiennent aux bourgeoisies de provence, mais je ne mattarderai pas sur eux, car ce n’est pas le groupe que je connais le mieux. Il est important que cette distinction spatiale est cruciale: elle fait toute la différence. Par cette éloignement physique, plusieurs facteurs se présentent:
Contrairement à la grande bourgeoisie, cette petite bourgeoisie n’est pas aussi proche du pouvoir étatique français
Elle se perçoit d’une toute autre lumière
Elle est très hétérogène, et ne possède pas les codes de la dite grande, bourgeoisie.
Étayons à présent chaqu’un de ses facteurs.
Éloignement Relatif du Pouvoir
Si aujourd’hui le terme de “bourgeoisie” est détesté, tant sorti et remplacé dans le discours public, qu’il fait prèsque mal a la bouche, c’est par ce que ce terme, avec son utilisation historique par la pensée marxiste, pour désigner la classe capitaliste, abusant et s’entremélant au pouvoir, traduit plus que la richesse: elle traduit aussi cette relation des plus intimes avec le pouvoir politique.
Et c’est ici que s’éloigne la “petite” bourgeoisie de la grande. Si cette classe, par sa richesse et son statut social, bénéficie certainment d’avantages considérables vis-à-vis du pouvoir, elle ne les reçoit qu’indirectement. Ces petits bourgeois, ne possèdent pas de médias, et ne financent guère des campagnes éléctorales au delà des élus locaux.
Mais d’ou tirent ils alors ces bénéfices? De deux sources: la première, et la plus puissante étant leurs relations familiales.
En effet, comme dit plus haut, s’ils ne sont pas de grands bourgeois, ils sont, le plus souvent, cousins, neuveux, ou gendres de ces bourgeois là. C’est nottamment à travers ces relations là, qu’ils peuvent indirectement exploiter l’état.
La deuxième source vient de leurs relations sociales. S’ils ne sont pas socialisés directement avec la grande bourgeoise (comme nous le verrons), ils possèdent neanmoins par occasion, de telles relations, qu’elles viennent de partenaires, d’anciens camarades de classe, ou d’amis d’enfance.
Cette distinction, qui est de loin la plus forte, entre ces deux bourgeoisies, est la raison de cette deuxième différence: l’autoperception.
“La petite bourgeoisie n’est pas bourgeoise”
Cette phrase est la plus parlante quant à la perception que cette classe a d’elle même. Si vous osiez les accuser d’appartenir a cette classe, ils débattraient avec force! Ils sont certes dans les classes “aisées” ils concèderont, et même “très aisées” mais cela ne fait pas d’eux des bourgeois! Ils ne sont pas milliardaires, vous diront ils, affin de minimiser les millions qu’ils possèdent.
Qu’ils ne se fassent pas d’illusion. Ils appartiennent entierrement a cette classe. Souvent cadres, possédant de nombreuses entreprises (“je me suis fait tout seul”, vous affiremeront-ils, sans jamais concéder sur le fait que les sous de leur père, les connexions qu’ils ont eut par leur socialisation, et l’enseignement en la matière qu’ils détiennent de leur parents ont tout fait pour rendre leur réussite possible), et possédant de nombreux domiciles, loués, ou non (la fameuse “maison de vacances” familiale où la famille de 40 peut facilement être logée lorsqu’ils partent tous faire du ski). Leur argent, de plus, n’est que rarement le produit d’une ascension sociale, et le plus souvent, le pur résultat de la reproduction sociale.
Cet écart avec le pouvoir, et le fait de ne pas directement s’impliquer dans les affaires d’état, de se mentir, en faisant comme-si les avantages que l’on tire de ses relations avec les grands bourgeois, ne sont pas une participation pur et simple au système oligarchique mis en place; c’est cet écart qui est à l’origine de ce dégout quant à l’appellation “bourgeois”. Ils veulent profiter, les yeux fermés quant à leur privilèges.
Et ceci se traduit curieusement par de nombreux prodiges sociologiques.
Avant tout nous avont les “bobos”. Ces fameux “riches de gauche”. Ils sont pour l’écologie, et ne voterait jamais rien d’autre que EELV ou le PS. Ils sont toujours contre les “extêmes”, termes qu’ils emploient a maintes reprises pour mettre dans le même panier la gauche et l’éxtrême droite. Cette repulsion vicérale à toute forme de radicalité, est ce qui fait de cette classe une parfaite légitimatrice du pouvoir en place; car, si les prolétaires votent pas, eux si, et presque en intégralité. De fait, le grand nombre par rapport à la grande bourgeoisie, fait d’eux la classe sociale idéale pour faire élire les oligarches “centristes” qui légitiement le système ainsi fait par cette grande bourgeoisie.
Toute parole de “révolution”, ou de “révolte” les térrorise. Des images de la “Terreur” leur viennent à l’esprit, imaginant le sang couler dans leurs rues. Ils sont plus pour la “réforme” et le “dialogue”. Deux termes qui signifient rien au vu d’un 49-3, ou d’une majorité parlementaire imposée par le système du quiquénat.
Par cette aversion à la radicalité, muni d’une justification de leur statut social par le fait qu’ils sont “de gauche” ou du moins “non insensibles à la misère”. Ils sont les premiers à mépriser l’intélligence des “masses”, et a s’attaquer vicéralement au “populisme”.
La distinction sociale se traduit tout autant dans leurs enfants. Ayant résussis à atteindre un statut élevé, contrairement aux grands bourgeois, ils sont rarement à la recherche de l’excellence de la part de leurs enfants.
Ne nous détrompons pas non plus: leur enfants sont mis dans des écoles privées avec de bon professeurs et de très grands chances de réussite. En revanche, il advient assez fréquemment que ses “fils de bourges” soit sans ambition, et sans talent. Cherchant refuges dans les drogues (qu’ils peuvent facilement se procurer de part leur revenu), ou dans des vocations rarement utiles ou louables donné leurs avantages, et ceux qu’ils pourraient faire avec peu d’éffort, être DJ reste le plus commun à mon sens. Leurs parents, biens qu’ils peuvent avoir du dégout pour ces choix, laissent faire leurs enfants, se disant qu’ils se rangeront plus tard. Et c’est là la grande différence entre la bourgeoisie et les classes moins aisées: le doit à l’érreur. Car si Christophe passe ses années de lycée a ne rien faire, puis passe dans la drogue et la fête jusqu’a 25 ans; il lui est encore possible de devenir employé de son père, ou de rentrer à une université quelconque, avoir le diplome le moins impréssionant, et toujours avoir des offres d’emploi séduisantes par ses relations sociales.
Une autre tendance que les “bobos” est souvent présente parmi ses petits bourgeois, et en particulier chez leurs enfants. L’idée réluisante de la startup nation, l’idée que ce n’est que la determination de l’individu qui lui à permis de se faire de l’argent, que les pauvres sont pauvres par choix. Tout cela est caractéristique d’un essentialisme éhonté, porté fièrement par cette classe, comme justification de leur statut: la “méritocracie”. Si cette tendance existe certes chez la grande bourgeoisie, elle est plus difficile a justifier lorsqu’on hérite d’un empire, que l’on obtient des postes dans le gouvernement, ou le privé sans efforts, etc… Et c’est d’autant plus surprenant que les grands bourgeois arrivent encore a se contenter d’une telle excuse.
La Petite Bourgeoisie est très hétérogène
Si certains codes, et tendances sont certes observables dans cette classe sociale, elle est aussi très hétérogène socialement.
Si la grande bourgeoisie provient d’une petite selection de familles, ayant toutes des histoires remontant à la révolution au moins, suivant des codes et des rites sociaux tels que les fêtes conçues pour engendrer les relations amoureuese entre membres du même corps social.
La petite bourgeoisie quant à elle, ne détient ni une telle codification, ni un tel rapprochement et entremèlement social, et ce en grande partie du a sa composition.
Parmi cette bourgeoisie nous trouvons, entre autres, les dits “nouveaux riches”, des bourgeois étrangers, des grands bourgeois “déchus”, et des petits bourgeois de longue date.
Les nouveaux riches sont particulièrement intéressants, et sont facilement remarquables par tous ceux qui appartiennent a ce corps social. Marqués par une tendance à montrer son argent, et en être fier, et en particulier le montrer par des marques populaires du type “suprème” ou “gucci” etc… Les petits bourgeois de longue date, eux, portent des vêtements simples (polos, chemises, t-shirts) et ne sortent leur “beaux habits” qu’en situations particulières, ou dans un contexte professionnel.
Les bourgeois étrangers sont aussi une grande part de cette bourgeoisie. Parfois, et même souvent membres des grandes bourgeoisies de leurs pays d’origine, ils décident de s’implanter ailleurs, pour des raisons politiques ou économiques. Parmi eux on trouve en particulier les Russes et les Américains. C’est une des raisons que l’on peut être surprit par la densité de population parlant anglais courrament dans les villes bourgeoises des banlieues en Yvelines comme dit précédemment.
Les grands bourgeois “déchus” sont soit vieux, soit les déscendants de grands bourgeois, décidant soit par choix (pour les vieux), soit par contrainte (pour les déscendants), d’aller vivre en banlieue, où la vie est plus “paisible”, et où ils peuvent se concentrer sur des activités bourgeoises tel que le golfe, l’équitation, ou le tennis, plutot que les efforts du travail acharné d’entrepreneur, ou de lobbying et de manipulation étatique.
Enfin il y a les petits bourgeois de longue date. Ceux si sont souvent historiquement liés à l’emplacement: ayant les plus vielles et plus grandes maisons (c’est nottamment ceux qui constituent le plus souvent les bourgeoisies de provence), et sont soit anciennement l’un des groupes précédents, soit déscendants de familles aristocratiques anciennement implantées dans la région.
Conclusion
J’éspère avoir, à travers cet écrit, montré une image claire de cette classe sociale. Son importance est capitale dans la compréhension de la constitution de la bourgeoisie, ainsi que dans la compréhension des tendances de vote. Dans un monde où le pouvoir ne profite qu’aux bourgeois, il faut les connaitre.
Bonjour, merci pour cet article sur cette petite bourgeoisie, que je trouve très enrichissant. Ne trouvant d’autres articles sur internet à propos de ce sujet, auriez vous des lectures ou des études à me conseiller pour m’enrichir sur ce monde de la petite bourgeoisie ? Merci d’avance